En ce moment, j’ai la pêche et beaucoup d’idées pour développer l’attraction du public pour notre fauconnerie et parc animalier de recueil d’animaux. J’ai rencontré Zachary, un soir alors que je prenais une bière au bar où j’ai mes habitudes dans le centre-ville. Nous avons sympathisé et parlé de nos métiers respectifs. J’avoue que rencontrer un cascadeur de cinéma ce n’est pas commun. Je n’aurais jamais pensé qu’un tel homme existe en ville. C’était une belle soirée et une belle rencontre. On s’est revu quelques fois en ville et c’est toujours un plaisir de le croiser autour d’une bière bien fraiche.
Depuis j’ai aussi visionné quelques-uns des films dans lesquels il a fait les cascades. J’avoue que c’est assez impressionnant ce qu’il est capable de faire, mais aussi la façon dont c’est filmé. On ne se rend pas compte que c’est une autre personne que l’acteur principal qui prend les risques.
Ce genre de rencontre a le don de stimuler ma créativité et mon énergie. De ce fait, mon cerveau est en ébullition ces temps-ic. Mon frère s’en agace vite. En soit il n’est jamais vraiment contre mes idées, il n’a juste pas du tout la même vision que moi. J’ai appris à me fier à lui pour ce qui est des budgets et définitions de business plan dans un projet. Il a appris à faire confiance à mon instinct pour ce qui est de développer le parc. Les animations du parc, c’est ce qui attire le public et fait rentrer l’argent. Notre but reste commun : accueillir les animaux en détresse dans le Burren, les soigner et si on peut les réintroduire dans leur milieu naturel. Ça coute beaucoup d’argent et les subventions internationales ne suffisent pas.
C’est pourquoi mes envies et idées pour développer les animations ont deux objectifs : divertir et sensibiliser. Et après avoir visionné autant de films et vidéos sur les cascadeurs, tout un tas d’idées émerge dans ma caboche. Ces derniers jours, lorsque je réalisais le spectacle avec les rapaces je me disais qu’on a la place d’ajouter quelques mouvements d’envergure par les hommes. Evidemment les fauconniers et soigneurs ne sont pas des cascadeurs. Mais je les ai sondés et ils ne sont pas contre tenter des petites cascades. Du coup, j’ai appelé Zachary afin d’avoir les conseils d’un professionnel. Il a proposé de passer sur les lieux pour se rendre compte et voir ce qui peut se faire. Je ne suis pas non plus contre l’embauche de cascadeurs durant les périodes estivales à forte fréquentation du public.
J’ai averti l’accueil de l’arrivée de Zachary et de le guider jusqu’aux arènes. C’est un grand espace avec en fond de décor des tas de rochers en hémicycle qui montent à la même hauteur des gradins qui leur font face. Un décor digne des chevauchées de Lucky Luck ! Au centre des arènes un grand espace herbeux permet d’évoluer et j’aimerai bien y intégrer les poneys ou chevaux qui sont dressés. Ou bien des deux roues. Il y a également les poteaux au niveau bas et les guérites dans les gradins où se posent nos oiseaux.
Je me suis assis sur un des rochers. Ona, mon faucon crécerelle qui me suit partout est en train de voleter d’un point à l’autre de l’arène. Elle s’amuse avec un jeune faucon male à qui l’une de mes fauconnières apprend les méthodes de rappel. Je ne lui facilité pas la tâche en laissant Ona intervenir, mais c’est aussi nécessaire dans le dressage du faucon.
Il est 8h du matin, c’est le meilleur moment pour les faire travailler. Et comme nous ne donnons pas de spectacle avec 11h, ça me laisse le temps de discuter avec Zachary.
Quand mon pote arrive, je me lève pour l'accueillir avec le sourire et lui tends la main.
- Content de te voir Zachary ! T’as pas eu trop de mal à trouver ? Merci d’être venu en tout cas ! Tu penses quoi de l’espace et la scène ?
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